Ces dernières années, nous assistons à un usage croissant des véhicules électriques, notamment pour le transport de marchandises à travers plusieurs pays européens. Néanmoins, cette progression est freinée dans son élan par un défi majeur : le nombre insuffisant d’infrastructures de recharge ! Malheureusement, sans ces infrastructures, le recours à des véhicules diesel reste la seule alternative pour éviter que les chaînes d’approvisionnement ne soient rompues.
Véhicules électriques : un manque criant d’infrastructures de recharge
En réaction au débat actuel sur les bornes de recharges électriques, Umberto de Pretto, le secrétaire général de l’IRU (une association de transport routier de marchandises) a déclaré : « Si le secteur du transport routier n’a pas d’affection particulière pour les véhicules diesel, ceux-ci restent l’option la plus efficace compte tenu du faible nombre de stations de recharge écologiques sur le continent ». Il ajoute : «Si nous utilisons des camions, des bus et des autocars diesel, c’est parce que nos clients nous demandent d’acheminer quelque chose d’ici à là de la manière la plus efficace possible. Si demain, ils nous disaient qu’il existe une [solution] fantastique pour transporter quelque chose d’ici à là de manière aussi rentable et même plus rapide que ce que nous pouvons faire aujourd’hui, alors devinez quoi ? C’est cela que nous utiliserons ».
De l’avis de Vir Transport le constat est donc clair ! Les transporteurs routiers ne sont pas forcément pour que les véhicules à carburant soient utilisés. Mais tant que les bornes de recharge de ne sont disponibles en quantités suffisantes, ils n’auront pas le choix !
Dans son analyse, Mr De Pretto a également rappelé que les transporteurs routiers doivent être encouragés pour migrer vers des véhicules électriques. Pour lui, cela pourrait se passer à travers une fiscalité verte plus avantageuse.
Décarbonisation du transport de marchandises : la nécessité d’installer plus de bornes de recharge
Selon Daniel Mes, le responsable de l’action climatique de l’Union Européenne, la décarbonisation du transport routier de marchandises passe essentiellement par l’installation de bornes de recharges supplémentaires. Il estime qu’on est face à un défi majeur, auquel il faut répondre le plus rapidement possible.
Dans ce même registre, ce responsable exhorte les membres du Parlement et du Conseil à adopter des législations destinées à encourager l’implémentation de bornes de recharge un peu partout en Europe.
Mr Mes s’est dit conscient des contraintes économiques actuelles, surtout celles liées au conflit armé en Ukraine et l’inflation qu’il provoque. Il insiste sur le fait que le secteur privé a lui aussi un rôle à jouer pour la décarbonisation du domaine du transport. Il explique notamment : « Nous devons être conscients des limites de ne parler que des [subventions aux carburants], car la réalité est que les coffres de l’État ne sont pas illimités et que cette situation va malheureusement perdurer pendant un certain temps ».