L’industrie automobile fait aujourd’hui face à un défi de taille : comment diminuer drastiquement les émissions de CO2 de ce secteur en pleine mutation ? En bref, la clé réside dans la gestion optimisée des ressources et des infrastructures des usines de production automobile. Comment ? C’est ce que nous allons découvrir dans la suite !
Ecologie et économie, le double défi de l’industrie automobile
L’appétit mondial pour les voitures ne cesse de croître, posant de nouveaux défis écoresponsables aux constructeurs, de la conception à la déconstruction. Car il faut savoir que la réalisation d’une voiture requiert des ressources massives, tant en eau qu’en énergie, engendrant des déchets conséquents. En réponse, les géants de l’automobile ont mis la minimisation de leur empreinte écologique au cœur de leurs préoccupations. Aujourd’hui, les initiatives se multiplient : recyclage de l’eau, utilisation accrue de matières premières réutilisées, adoption d’énergies propres…
En parallèle, le secteur fait face à un autre défi de taille : la sécurisation des approvisionnements en métaux et autres ressources. Là encore, la réponse de l’industrie automobile a pris la forme de l’incorporation de matériaux recyclés dans la production. De l’avis de Prestige Cars, l’Europe tire son épingle du jeu à ce niveau, en s’imposant comme une pionnière en la matière et en poussant vers une manufacture plus circulaire. Avec près de 11 millions de véhicules retirés annuellement de la circulation en Europe, l’opportunité de revaloriser ces « déchets » est énorme, pour peu que le processus de démontage et de tri fasse l’objet d’une structuration rigoureuse.
Et puis un autre horizon se dessine : l’essor des voitures électriques. D’ici 2030, leur nombre pourrait osciller entre 145 et 230 millions. Mais qu’en est-il de leurs batteries en fin de cycle ? Résolument révolutionnaires, les batteries n’en demeurent pas moins un foyer de composants polluants, d’où l’importance de créer des méthodes efficaces pour valoriser ou neutraliser ces déchets.
Vers une industrie automobile plus verte
L’industrie automobile est à la croisée des chemins : d’un côté, l’expansion des marchés, de l’autre, une planète qui a besoin de respirer. Tout le défi aujourd’hui est de s’assurer que l’aventure continue de manière durable. A ce niveau, ces entreprises comme Veolia s’attellent à redessiner les contours du chemin, notamment en nouant des partenariats stratégiques avec les constructeurs. C’est notamment le cas de sa collaboration avec PSA, avec lequel Veolia a tissé un lien sur différents sites, de la France à la Slovaquie. Résultat : une baisse considérable de la consommation d’énergie de 17 %.
En Suède, Veolia s’est aussi lié au constructeur historique du pays, Volvo, en s’engageant à veiller à ce que chaque bâtiment et chaque équipement fonctionne de manière optimale. Autre collaboration notable : celle avec Volkswagen, dans le cadre de laquelle la chaleur industrielle est transformée en chaleur domestique, avec une réduction annuelle de 1 000 tonnes de CO2. Enfin, les batteries des véhicules électriques ne sont pas en reste, domaine dans lequel Veolia a joint ses forces à Solvay et Renault. Objectif annoncé : faire revivre ces matériaux en les recyclant dans un circuit fermé.